Plaque commémorative du passage de Jean-Jacques Rousseau à Confignon
En 1728, Rousseau s’enfuit de Genève, il est accueilli à Confignon par le curé Benoît de Pontverre, chargé de convertir les protestants genevois au catholicisme. La commune, alors savoyarde, a été rattachée au canton de Genève lors du traité de Turin en 1816.

«A force de voyager et de parcourir le monde, j’allai jusqu’à Confignon, terres de Savoie à deux lieues de Genève. Le curé s’appelait M. de Pontverre. Il me reçut bien, me parla de l’hérésie de Genève, de l’autorité de la Ste Mère Eglise et me donna à dîner. Je trouvai peu de chose à redire à des arguments qui finissaient ainsi, et je jugeai que les curés chez qui on dînait si bien valaient tout au moins nos ministres. « Dieu vous appelle, me dit M. de Pontverre. Allez à Annecy ; vous y trouverez une bonne Dame bien charitable, que les bienfaits du Roi mettent en état de retirer d’autres âmes de l’erreur dont elle est sortie elle-même. Il s’agissait de Madame de Warens, nouvelle convertie, que les prêtres forçaient en effet de partager avec la canaille qui venait vendre sa foi, une pension de deux mille francs que lui donnait le Roi de Sardaigne. Je me sentais fort humilié d’avoir besoin d’une bonne dame bien charitable. J’aimais fort qu’on me donnât mon nécessaire, mais non pas qu’on me fit la charité, et une dévote n’était pas pour moi fort attirante. Toutefois pressé par M. de Pontverre, par la faim qui me talonnait, bien aise aussi de faire un voyage et d’avoir un but, je prends mon parti, quoiqu’avec peine, et je pars pour Annecy. » (Confessions, livre II)

Voir aussi : le "Le nez dans le ruisseau" tourné à Confignon en 2012